26 décembre 2005

Boeing 777-200ER AF F-GSPJ, Cockpit nocturne.















24 décembre 2005

Il pleut, et je finis à 22h. Bizarrement, il ne fait pas trop froid pour une soirée de Décembre. Un 330 D' Emirates fait son chargement en Charlie 4, je le regarde machinalement...je m'ennuie....
22 Heures?!
N'est il pas honteux de finir à cette heure un jour où le monde entier s'apprête à faire ripaille?!
Pas grave: au moins, lorsque je serais rentré tout sera prêt et je n'aurais plus qu' à passer à table avec les miens...

19h30...que faire? Mon prochain vol, un 320 venant de Domedodovo (je vous laisse deviner le pays !) n'arrive pas avant une heure et j'ai déja explosé mes oreilles avec le MP3...je sors sur les pistes, comme ça, machinalement dans l'espoir de rencontrer un collègue, faire quelques clichés nocturnes....

Parké en A18, un 777 attend sagement ses pax pour un vol de soirée.
Tiens tiens...je vais me faire mon petit cadeau de Noel à moi....



L'immense biréacteur est là, devant moi...F-GSPJ est tout simplement massif et magnifique dans la nuit: la force tranquille


Allez hop, je vais faire un petit tour dans le cockpit...il y a bien longtemps que je ne suis pas monté y révasser d'ailleurs...

Je salue un mécano occupé à je ne sais quoi et je me pose sur le siège du commandant: quitte à rêver ..!

Et voila , je suis aux commandes de la bête: ce qui est impressionnant, c'est le climat d'absolue serenité qui règne dans ce cockpit. Un calme olympien, un éclairage doux et tamisé, une ambiance intime: on est bien, vraiment bien.

Je balaye des yeux devant moi...this is MY christmas tree !!

On dit que le bonheur n'existe pas mais qu'il n' y a que des instants de bonheur: en voila un justement.

Il ya quelques années je végétais dans un travail d'emploi jeune qui me servait juste à payer mon loyer et à m'occuper de ma famille, et me voila, moi, féru d'aviation, assis aux commandes de l'un des avions les plus modernes du monde.

Devant moi les écrans PFD, MFD, EFIS etc...sont sous tension: c'est magnifique à voir, je vous le garantis....

C'est sur le "glareshield" ci dessus que sont regroupées les commandes du pilote automatique, de l'automanette (l'avion gère la poussée des moteurs en fonction des différentes phases de vol , en gros) et des différents modes de navigation.

On peut lire ici que le directeur de vol (le FMS) est éteint, tout comme l'automannette, mais que l'avion est "réglé" pour une vitesse de 200 noeuds, au cap 360 et a 10000 pieds: des réglages de check list de fin de vol.


Ici, c'est l'écran PFD, Primairy Flight Display où comme son nom l'indique sont affichées les principales informations d'un vol, ou plutôt de l'attitude de l'avion en vol: vitesse, assiette, taux de montée, cap, altitude, mode de navigation...On retrouve en haut de l'écran , en violet, les informations vitesse (200) et altitude(10000) entrées dans le pilote automatique.

Je regarde à droite: panel radio...et si je me mettais une petite ambiance smooth en captant une petite station? Non, on touche à rien, c mieux...

J'aurais du orienter l'image verticalement, ç'aurait été plus parlant.
Les initiés auront reconnu l'incontournable MCDU des glass-cockpits actuels (cockpit avec écrans multifonctions), au centre.
Sur les cotés, les commandes de radios proprement dites: l'une d'entre elles est réglée sur 127.900: une fréquence controle Sol pour info...
Je vous avoue que j'avais terriblement envie de mettre un "gros son" dans l'avion juste pour le fun, mais je me suis ravisé: jamais de bétises dans un avion, car il s'en souvient !
L' "overhead", le plafonnier de l'avion vaut à lui seul le coup d'oeil: une mosaïque de lumières et de couleurs toutes harmonisées entre elles
C'est ici que sont regroupées entre autres la mise sous tension de moteurs, les commandes hydrauliques, pneumatiques, électriques. Mais aussi ceux d'air conditionné, des feux de navigation et les fameuses annonces "Fasten your seat belt" et "No smoking": j'en suis sur, je m'amusais à actionner l'interrupteur correspondant et à attendre le son ("dong !") caractéristique
La pluie sur le pare brise finit de me bercer et je sens que Morphée m'appelle: je me laisse aller à révasser.
Quelques instants plus tard, un rapide coup d'oeil à l'horloge de l'avion me ramène à la réalité et je dois, à regrets, VRAIMENT redescendre sur terre: mon 320 ne va pas tarder à être à l'approche, et il faut bien que je m'occupe de le décharger, c'est mon métier.

1 commentaire:

Max, 15 ans a dit…

waw, vous m'avez captivé du début à la fin :o
Je suis moi-même passionné d'aviation, vous en avez de la chance !